James - Girl at the end of the world
Le bout du monde n'est jamais loin
Il y a quasiment le meilleur et le pire dans cet album. Et parfois à l'intérieur d'une même chanson. Comme dans "Attention", où toute la première partie est fade alors que, passé 2 minutes, ça s'emballe et touche au sublime, me rappelant les meilleures inspirations d'Alphaville ("Ivory tower" notamment). Le synthé, divinement mélodique, m'élève dans les airs, tandis que les coups de boutoir rageurs et saturés de la voix si belle et si particulière de Tim Booth donnent une intensité inouïe.
Habituellement chez nos Mancuniens, le premier morceau est le meilleur, ou l'un des meilleurs ; mais ici, il faut l'avouer, "Bitch" est une déception. Que sont-ils donc allés se perdre dans ces soubresauts funky-technoïdes ? Ce n'est pas avec ça qu'ils vont nous refaire le coup de Whiplash a priori.
Heureusement, la suite relève le niveau, avec un "To my surprise" dont le refrain typiquement James vous capte. Puis un "Nothing but love", avec ses chœurs rengaine, qui s'inscrit dans la lignée classiquement folk de leur répertoire (avec les "Waltzing along", "Five-O", "Strangers", "Give it away"...)
Après "Dear John", on assiste à un enchaînement de morceaux semblant plus ou moins quelconques, le pire étant à mon sens atteint avec l'insipide "Surfer's song" et son fatigant tchacapoum.
Regain d'intérêt lorsqu'arrive "Alvin" et son texte désarticulé... en français ! (sauf le refrain). C'est une première - et une dernière ? - dans l'histoire du groupe, vieille de 36 ans déjà. Le temps d'un bon "Waking" tout en rythmique chaloupée avec ses lalala ("lies lies lies" en réalité), et un texte qui combat le conformisme, et on conclut avec l'éponyme "Girl at the end of the world". Orné de ces décrochages vocaux caractéristiques de Booth, un titre entraînant qui fera vite figure de classique dans les concerts, j'imagine.
Naturellement, après de nombreuses écoutes on finit par s'habituer, par trouver au moins supportables ces ponts d'un bon moment jusqu'au suivant. Jusqu'à quasiment oublier le pire pour ne se rappeler que le meilleur.
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Un album disparate de 44 minutes, ça devient tellement rare qu'on ne s'en plaindra pas. De 2:13 ("Alvin") comme une plaisanterie, à 5:19 ("Move down south") un peu rabâchage, avec tous les intermédiaires imaginables.
Cependant, s'il y a bien des ralentissements, pas de titre véritablement lent. Juste une ballade ("Feet of clay"). Et pas de titre super rapide non plus, le tempo le plus enlevé revenant encore à "Alvin". -
Attention
To my surprise
Nothing but love -
Surfer's song
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La phrase
« You've seen the best of me and you've seen the worst of me, so don't expect me to be not thinking out loud » ("Catapult")
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eux
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…Et maintenant, écoutez !
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Créé le26 février 2017
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