Arno Alyvan - Tandem [B.O. de la série]
Toujours le même thème ?
Parfois ça brille comme un diadème.
La tentation d'un compositeur est grande, dans ce genre d'exercice, de prendre un seul thème, de le décliner et de ne jamais le lâcher. Histoire de donner une unité au fond sonore de la série. Pas ici. Il n'y a pas un thème... mais plusieurs. En plus du thème principal ("Tandem (Soler et Marchal)"), on a ceux des chansons "Follow me", "Sitting in the middle", "Hush" et "Même combat". Chacun de ces thèmes se retrouve dans les instrumentaux qui suivent ou qui précèdent. Plus ou moins. Parfois uniquement la grille d'accords.
"Follow me", l'excellent générique, presque disco (pas autant que son homonyme signé Taï Phong), a un petit côté "It's raining men". Comme je le disais, l'instru qui suit, "Feelgood temptation", reprend le thème, et aurait même pu être glissée dans la même piste, en outro.
Si l'on retrouve la maîtrise des instrumentations pop ou - plus rarement - atmosphériques ("Hidden"), auxquelles Arno Alyvan nous avait habitué avec Caïn, on a cette fois assez souvent un bon groove funk, soutenu par la basse, la trompette de Stéphane Gest ("Falcon flowers") et beaucoup de rythme.
Emmenées par Arno et Bernard Rubio, les guitares cocottent, les guitares wahwahtent (oui parfaitement, du verbe wahwahter).
Certains instrumentaux (typiquement "Family comedy" ou "Paul Holmes") fleurent bon les films des années 70-80 avec Pierre Richard (ceux avec la musique de Vladimir Cosma).
Au rayon des ressemblances, le sidérant "On my way" me fait violemment penser à "Violence zéro" de Daran.
Mais on n'a pas encore vu toute la palette de styles musicaux. Comme pour compenser la légèreté des morceaux pop ou funk, on lorgne aussi beaucoup vers le classique, avec l'apport des cordes frottées. Le violoncelle de Frédéric Deville sur un joli "Déambulations" en deux parties (lente puis rapide). Le violon de Théo Croix, superbe, sur "Hush" - et à d'autres endroits encore - me rappelle combien j'aimais cet instrument.
Apparemment, la prod a mis le budget pour tous ces instruments, pour tous ces musiciens. Elle a bien fait.
Les chansons sont au nombre de 6, toutes interprétées avec caractère par GWTG, également autrice des textes en anglais. J'attribue la palme au langoureux "Sitting in the middle", dont le final a cappella (elle double sa voix par des hmm) est assez extatique.
Derrière le tandem de la série, il y a en effet un autre tandem. Celui de la bande son. Constitué d'Arno et de sa chanteuse fétiche. Mêlant même leurs voix sur "Même combat" (texte en français, c'est une première !) Un tandem donc qui a fait ses preuves depuis Caïn Saison 2. (À cette époque je ne savais pas qui était cette chanteuse. Aujourd'hui je le sais, mais je respecte son choix du pseudonyme.)
En tout cas, c'est certain, le résultat est brillant. Comme un diadème.
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68 minutes, 24 pistes, ça permet beaucoup de choses ! Des choses variées. Des instrumentales courtes à forte personnalité qui permettront peut-être des développements futurs sur les saisons suivantes de la série. Voire leur transformation en chanson, Arno étant coutumier du fait.
Et des morceaux un peu plus longs, généralement les chansons. Trop de longueur sans doute sur "Happy ending", tout juste sauvée par un beau solo de violon tout au bout. Heureusement, on ne reste pas sur notre fin, on a droit à une deuxième faim (ou l'inverse) avec la berceuse "Sweet lullaby". -
Sitting in the middle
Follow me
Who to blame -
Romance comedy
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La phrase
« Sous les pavés y a plus de plage, mais y a des marécages » ("Même combat")
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…Et maintenant, écoutez !
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Créé le6 octobre 2017
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