They Call Me Rico - Sweet exile
La suite exalte
– Ils l'appellent Rico.
– Ah, Rico ? me répondis-je, triplement déçu par ce nom de groupe qui n'en était pas vraiment un, par le ridicule du jeu de mots qui venait de m'échapper, et par la vacuité de cet artificiel dialogue avec moi-même.
La pochette précisait même : "They call me Rico & The Escape", ce qui renforça ma perplexité. Rico, bon OK c'était lui. Et puisque "They call me Rico" était le groupe, alors "The Escape" c'était quoi ? En se renseignant un peu, on apprenait que le bonhomme (Rico donc, suivez) œuvrait déjà en solo précédemment sous le nom "They call me Rico" (3 albums studio et 1 live). Les musiciens qui l'accompagnent sur ce 4e album seraient donc le "& The Escape". Disons alors que "They call me Rico" est... le projet, et on s'en sort bien. Ouf.
En revanche, aucune perplexité avec la musique. Un bon blues-rock des familles, dont la cavalcade s'étendra, au gré des morceaux, du Canada (Rico est québécois) jusqu'au Mexique. Une bonne bande son pour un Lucky Luke, toujours prêt à dégainer son... harmonica !
D'abord il y avait le single, l'efficace "Needle in a haystack". En quelque sorte, la porte qui m'a donné envie d'entrer dans la maison. Mais après plusieurs écoutes de l'album, ce single, avec la guitare qui double systématiquement le chant, a fini par m'agacer un peu. Autrement dit, une fois installé dans la maison, j'ai voulu démonter la porte.
C'est qu'il y a mieux, bien mieux, à se mettre sous la dent, et qui résiste au temps : la slide de "If you should leave me" ou de "Take me as I am", les sifflets de "Sweet exile", le langoureux et victimaire morceau de fin "The devil made me do it"...
On peut penser à INXS ("Love is a vampire") ou à The The. La voix est souvent masquée par un léger filtre qui colle bien au style.
Le vertige vous prendra peut-être, comme moi, si vous écoutez bien jusqu'au bout le splendide slow "When the summer ends" et ses solos de guitare magiques.
À l'opposé, le vilain petit canard "Odd one out", avec son gimmick lourd et son solo presque métal, montre qu'il en a sous le pied.
Juste un défaut : c'est mal produit/réalisé, le mix est un peu plat et ne tire pas le meilleur de chaque prise, qu'elle soit vocale ou instrumentale. Globalement le son manque de relief, d'ampleur. Il paraît qu'il faut le voir en live. Je ne demande pas mieux. Et qu'importe le combo ou sa dénomination sur l'affiche.
Ils l'appellent comme ils veulent ; finalement on s'en cogne. Tant que la musique est bonne.
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Avec 40 minutes pour seulement 9 pistes, on se doute que la musique est bien développée.
Mais, si la longueur peut faire merveille, par exemple sur les 5:04 de "When the summer ends", comme déjà dit plus haut, elle peut aussi faire mal, et certaines pistes pourraient (devraient ?) être plus courtes. "Needle in a haystack" au premier chef. Surtout que les chansons commencent souvent directement par le refrain, grillant parfois très rapidement toutes leurs (bonnes) cartouches. -
When the summer ends
If you should leave me
Sweet exile -
Odd one out
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La phrase
« There’s a war within myself, I wish I was someone else » ("Sweet exile")
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luiwww.theycallmerico.com (300 Clics)
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…Et maintenant, écoutez !
- theycallmerico.bandcamp.com/album/sweet-exile (207 Clics)
- www.deezer.com/fr/album/78047722 (210 Clics)
- open.spotify.com/album/3lPAt0dgcQoqZNdPSiuNXs (183 Clics)
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Créé le4 janvier 2019
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