Rover - Let it glow
Un cœur à battre
C'est toujours un peu compliqué un deuxième album. Surtout lorsque le premier a obtenu un certain succès. Bien sûr, ce Let it glow ne pouvait pas être mauvais. Bien sûr, on retrouve un peu toutes les recettes qui ont fonctionné sur le premier album (guitares acoustique et électrique, claviers, son de flûte, bascule entre voix grave, voix forte et voix de tête). Bien sûr, le son est toujours parfaitement travaillé, encore plus seventies, encore plus bowiesque. Bien sûr enfin, je me rappelle que son prédécesseur m'avait réclamé du temps et un certain nombre d'écoutes pour bien l'apprécier... mais celui-ci a l'air encore moins abordable.
Pourtant, dès la 8e seconde, l'entrée de la guitare claire au son impeccable est à se pâmer. L'instant orgasmique du disque. On ne peut pas s'y tromper : "Some needs" est un morceau magique. "Some neeeeeed, some need se-maïols". Hein ? Ça veut dire quoi, "se-maïols" ? Aah, smiles, d'accord. Quelle curieuse diction.
On trouvera ensuite une série de morceaux plus ou moins étranges aux titres intraduisibles, de "Odessey" à "Trugar", à l'exception du plus classique "Call my name", de bonne facture, single idéal. Si le nom du 6e titre, "HCYD" (pour "How Can You Dance"), attire l'attention, comme son intro tout en arpèges synthétiques, il s'agit en réalité d'un bon slow estampillé années 70, doté d'une belle mélodie.
L'éponyme "Let it glow" est assez symptomatique de l'album : continuité avec l'album précédent, pas de surprise, mais pas d'emballement, j'y avance mi-attiré mi-déçu... sauf quand ça s'énerve un peu sur la fin instrumentale, avec les guitares, mais est-ce suffisant ? Il faut remarquer encore le flot à la Prince sur "Along", et le regain d'énergie sur le final de "In the end" aux allures de rituel.
On oubliera la pochette, l'une des plus hideuses que j'aie pu voir, et on réécoutera tout ça soigneusement, avant de patienter jusqu'au suivant. C'est toujours un peu compliqué un troisième album.
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De belles ambiances, mais toujours encadrées dans un morceau entre 3 minutes 30 et 5 minutes 30, pour un total de 43 minutes. Cela mériterait parfois un peu plus de développement musical, sur les intros notamment. Est-ce réservé aux lives ?
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Some needs
Call my name
HCYD -
Innerhum
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La phrase
« The air is missing lungs to breathe » ("Along")
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lui
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…Et maintenant, écoutez !
- www.deezer.com/album/11242974 (470 Clics)
- open.spotify.com/album/4DJ4aAkiEnDFuGCmJNZDGz (200 Clics)
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Créé le29 février 2016
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