Aurora - The gods we can touch
Oh my gods!
C'est très bien, Aurora. Pourquoi je ne m'y suis pas mis plus tôt ? Je ne sais pas. Elle ne bénéficie pas d'un énorme retentissement en France. J'avais certes entendu son nom, et sans doute un titre ou 2, depuis des mois, mais je n'étais pas encore allé écouter un album entier. Il est temps que je me rattrape. Et vous aussi, peut-être.
Aurora, c'est son vrai prénom. Elle est norvégienne. On est en pleine Scandinavie et ça s'entend, dans le style. On pense à d'autres chanteuses de là-bas : les Norvégiennes Rebekka Karijord et Stina Nordenstam, la Suédoise Anna Ternheim, la Danoise Agnes Obel. Un peu plus loin, l'Islandaise Björk fait sans surprise partie de ses références. Près de nous en revanche, et sans doute plus étonnant (quoique), Pomme écrit et chante le dernier refrain, en français, de l'excellent "Everything matters". (Je n'arrive toujours pas à identifier si c'est Pomme qui fait la 2e voix sur les refrains en anglais... ou Aurora elle-même ?)
Une musique d'une grande richesse qui vous élève ("Heathens"), souvent éthérée grâce à sa voix aérienne ("Exhale inhale", "This could be a dream"), mais également dynamique (le jerk "Cure for me") ou qui claque ("Giving in to the love", "A temporary high").
Je vois une fanfare norvégienne jouer en marchant d'un bon pas au défilé de Jeanne d'Arc à Orléans par exemple ("The innocent").
Un inattendu bandonéon et un « Came back for more » final très ethnique, voire Mystère des Voix Bulgares, célèbrent la mythologique déesse de la chasse et des accouchements ("Artemis"). Et si cet album, très spirituel dans l'ensemble, parlait plutôt des dieux qu'on ne peut pas toucher ?
Très accrocheuses, certaines mélodies plus pop-rock standard aux refrains scandés me font penser à Alanis Morissette ("Blood in the wine"). S'il n'était sorti depuis plus d'un an, je dirais que cet album contient un paquet de tubes en puissance !
En revanche, "Exist for love", désolé je peux pas. Beaucoup trop de sirop. On voit que la Nordique a chanté pour Disney (La reine des neiges 2). À part ça, c'est très bien, Aurora.
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Court, le morceau d'ouverture, long, le morceau de fermeture, tous deux sans paroles ou presque, mais non sans vocalises, renforcent la couleur de l'album.
Autrement, tout est calibré entre 2 minutes 30 et 4 minutes. Pop.
Notons que les chansons seraient encore plus courtes si elles ne comportaient quasiment toujours un pont. Qui a dit que ça ne se faisait plus ?
Y a de l'idée, bien souvent, dans la dernière minute, avec notamment le recours à plusieurs fausses fins tout à fait charmantes ("Heathens", "Giving in to the love"). -
Everything matters
Heathens
Artemis -
Exist for love
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La phrase
« Quelque part avant l'aube quand la lumière veut nous voir » ("Everything matters")
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elle
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…Et maintenant, écoutez !
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TagsAlanis Morissette | Anna Ternheim | Stina Nordenstam | Rebekka Karijord | Scandinavie | Agnes Obel | Pomme | Björk | voix | pop
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Créé le26 mai 2023
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Merci à Animal Triste et à Léonard Titus dont j'ai 'emprunté' une partie de la pochette pour ma rubrique "Ce que ça me fait".