Kaleo - A/B
La preuve par A+B
Circulez, rien de neuf sous le soleil du rock. Vraiment ? Oui, à première vue. Et pourtant.
Alors il y a d'abord et surtout "No good", la chanson (féministe ?) qui dit ce qui ne va pas te faire du bien... mais qui elle-même te fait tellement de bien ! Ça envoie, comme on dit. Riff imparable, pur rock.
Selon les morceaux, le chant passe de coups de gueule rauques à des suspensions dans les aigus, un peu comme Rover (toutes proportions gardées).
Il y a le tube "Way down we go", qui me fait penser à tellement d'autres choses que je ne sais plus lesquelles, il y a un "Broken bones" blues-gospel, un "Glass house" monté sur ressorts, avec ses palalala, qui se verrait bien danser en rock n' roll classique. Bryan Adams n'est pas très loin. Et il y a un "Hot blood" un chouia soul, que ne renierait pas Joe Cocker, avec ses chœurs féminins. Je vois aussi une belle ressemblance avec le groupe Stereophonics sur l'ensemble.
À partir de là ça se calme drôlement : la suite n'est que ballades, comme si l'on était dans un bon vieux 33 tours, avec une face dure et une face douce. D'où le titre A/B. De "All the pretty girls" (chanson à minettes ?) à "Save yourself", en passant par une parenthèse en langue natale ("Vor í Vaglaskógi"), l'esprit se fait plus folk. On sent que JJ Julius Son, le leader à la gueule d'ange, en garde sous la semelle, tout comme ses 3 acolytes. Et ce sera pour mieux conclure en sifflotant avec le douloureux mais époustouflant "I can't go on without you".
Les références sont là. Ces Islandais-là ont tout compris au rock, et n'ont plus rien à envier aux Nord-Américains (lesquels les accueillent d'ailleurs à bras ouverts). Il ne leur reste plus qu'à développer un style et des paroles un peu plus personnels sur ces bases, déjà excellentes, mais quelque peu conventionnelles. Pour enfin fabriquer du neuf, sous le brûlant soleil du rock.
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Le temps est parfaitement géré. Un total de 42:19. Toutes les chansons tombent entre 3 minutes, et 4 et demie. Sauf une, et pour cause.
"I can't go on without you" a besoin d'espace pour se développer. S'offrant même un pti faux air de "Stairway to heaven" dès son intro, elle prend une ampleur dingue à partir de 3:49 avec cette guitare électrique qui vous prend aux tripes, soutenue ensuite par les violons. C'est tellement bouleversant qu'il faut bien cette longue outro de près de 2 minutes avant de remettre le pied sur la terre ferme. -
No good
I can't go on without you
Way down we go -
Automobile
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La phrase
« For every hard earned dollar I make there stands a white man just to take it away » ("Broken bones")
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eux
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…Et maintenant, écoutez !
- www.deezer.com/album/13262277 (409 Clics)
- open.spotify.com/album/4he4SQup02hEIQdwhZlZlk (222 Clics)
- www.youtube.com/playlist?list=PLRgYF7F83IHegPdqnP9n2fGWp-AJxmClL (215 Clics)
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Créé le4 avril 2017
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