Sophie Zelmani - My song
Ma chanteuse
Si No Money Kids ou Kaleo, mes précédentes fiches, étaient du poison, alors Sophie Zelmani en serait l'antidote absolu.
Sa musique est apaisante, et c'est souvent que je me la mets dans les oreilles, le soir, pour m'endormir avec. Je me figure que mon sommeil est alors de meilleure qualité.
My song n'est sans doute pas son meilleur album parmi les 11 (pas le plus mauvais non plus), mais je me devais de la faire figurer sur japprecie pour l'ensemble de son œuvre, comme on dit.
Tout de suite, une chanson s'est détachée : "The happy woman cries". Aucun doute, c'est la Sophie que j'aime d'emblée : entraînante, folk, enivrante, tourbillonnante. Bien sûr, ce n'est pas nouveau, elle nous en a fait des dizaines sur ce modèle, de "Happier man" à "Story of us" en passant par "Yes I am". Mais ça fonctionne toujours !
Je me suis ensuite intéressé aux morceaux plus calmes. Il y a un voisinage folk avec Tom McRae ; ils ont en commun de savoir utiliser les silences. Sauf que Tom peut empiler les instruments tandis que Sophie apparaît beaucoup plus minimaliste.
Dans ses petites chansons en effet, il n'y a rien... mais il y a tout. Tout pour que cela suffise. Et contienne une grosse charge émotionnelle. C'est l'essence même de chaque chanson qui est mise en valeur. Les instrumentations délicates de Lars Halapi (voyez leur finesse sur "No victims") comme la voix susurrante - par choix ! - de Sophie se plient à cet objectif. Car pour elle (comme pour Daran), une chanson c'est 50% paroles 50% musique. Et elle signe tout elle-même, se référant volontiers à Bob Dylan ou à Leonard Cohen.
On passe donc d'une humeur à une autre, du soleil à la pluie ("Bless me"), on se réfugie dans le rêve ("Dreams are better"), dans le questionnement sur l'amour ("I wonder") et sur le couple ("This prison"), dans l'écriture ("My song" - avec ses bribes d'anciens titres comme "Happier man", "I'm the rain", "Should I tell you"). Bref, une introspection, presque une thérapie, qui vaut finalement mieux qu'un antidote contre ce qui nous empoisonne.
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Bien sûr, les albums de Sophie Zelmani n'ont jamais été longs, ce qui concorde avec le caractère simple, intime et concis de son expression musicale, mais celui-ci bat les records : même pas 34 minutes. Seule "When times are bad" s'allonge un peu, avec ses chœurs façon gospel, et c'est plutôt heureux.
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The happy woman cries
Bless me
I wonder -
Imagine
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La phrase
« I'm here as your companion when you need to dream away » ("No victims")
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elle
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…Et maintenant, écoutez !
- www.deezer.com/album/15498734 (234 Clics)
- open.spotify.com/album/4uswwFBHVqIytySmHvQ8Mh (240 Clics)
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Créé le2 juin 2017
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