Gliz - Mass
Masstodonte
On repart dans les années 70 ?
Il semble bien qu'elles n'aient pas encore tout révélé, et qu'elles continuent, 50 ans après, d'alimenter largement la production rock d'aujourd'hui. Pour le meilleur.
C'est le cas du groupe Gliz. Résolument rétro dans le son, ils peuvent faire penser à Queen ("Not the end"), à Led Zeppelin aussi ("The hunt", "All is fine", "Behind the trees") (mais pas comme ces petits clones de Greta Van Fleet). Avec un swing à la Puggy, un peu (c'était plus flagrant sur Cydalima, leur 1er album).
Mais l'identité de cet excellent trio jurassien ne s'arrête pas là. Car leur singularité réside surtout dans le choix des instruments : banjo omniprésent, parfois doublé, tuba qui remplace la basse, farfisa pour la touche psyché, et batterie parce que hein, quand même. Rien d'autre. (À l'exception de quelques cuivres supplémentaires sur la fin de "The hunt".)
Thomas le bassiste (ou, plus exactement, le "tubassiste" !) m'a confié que le nom même du groupe, Gliz, venait de Gliese, une liste d'exoplanètes où, bien que différente, la vie serait envisageable. Il en va de même pour ce groupe : bien qu'avec des instruments différents, le rock serait envisageable. Et ô combien !
Même si – avouons-le – le style et le son ne sont pas franchement modernes, il se dégage un truc suffisamment accrocheur pour me donner envie d'y retourner encore et encore, de mieux connaître ces chansons jusqu'à pouvoir les identifier (ce que leur titre ne facilite pas).
Je crois que c'est ce mélange détonnant de déjà-vu et d'originalité qui rend cette musique si attirante.
En particulier, les passages banjo-voix sont sublimes (débuts de "Not the end", "Illuminations" et "Shadow", entièreté de "All is fine"), et on ne saurait passer sous silence le surprenant single tribal "Totem", qui nous emmène chasser la bête (celle à fourrure de la pochette). Haletant et réussi.
Signées de la main de Florent le chanteur, les paroles appellent à entendre la colère des peuples contre les grands de ce monde ("Mass") ou aspirent à une vie plus naturelle sans ces clés, ces cartes, ces codes ("Illuminations").
À l'arrivée, on finit par se dire qu'on se sent très bien dans cette musique.
Et si on restait dans les années 70 ?
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Si la fin de "Love bot" est beaucoup trop longue pour ce qu'elle apporte, le passage parlé me laissant de marbre, on s'étonnera surtout de changements de direction brutaux à l'intérieur d'un même morceau ("Not the end" qui vire jazzy, par ex).
En revanche, le final puissant de "Don't hold back" et le pont de "eh eh eh" à 3 voix sur "Illuminations" sont de toute beauté. -
Totem
All is fine
Illuminations -
Love bot
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La phrase
« Does anybody want to send them back to nowhere? » ("Mass")
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euxwww.gliz.fr (170 Visites)
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…Et maintenant, écoutez !
- gliz.bandcamp.com/album/mass (149 Visites)
- www.deezer.com/fr/album/354020767 (245 Visites)
- open.spotify.com/album/4rlRearnI5Y71pOEN6M6Tk (124 Visites)
- www.youtube.com/playlist?list=OLAK5uy_lCgjcX8uY9oRybJ2f2PKnOy2EB2SB5rDg (158 Visites)
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Créé le20 janvier 2023
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