Lylac - I'm the stranger
Être ange
À chaque fois ça me fait le coup. Je mets l'album, et puis je ne fais pas forcément hyper attention, je vaque à mes occupations. Tout se déroule bien et c'est sympa. Quand soudain une chanson me fait dresser l'oreille, relever la tête et abandonner subitement toute autre activité : "Sisters of mercy". C'est systématique. Et inexplicable. Il y a quelque chose de déchirant dans cette mélodie magnifique. À écouter les yeux fermés.
Un autre titre se détache aussi : "My bird". Il s'agit en réalité d'une nouvelle version, puisqu'il figurait à l'origine sur son 2e album Living by the rules we're making (2015) – I'm the stranger étant son 4e, déjà !
Lylac est le projet solo du Belge Amaury Massion, que j'avais adoré dans le duo My TVis Dead, auteur de 2 très bons albums pop-rock en 2009 et 2013.
Avec Lylac – nom choisi d'après la chanson de Nina Simone "Lilac wine" –, il s'est considérablement adouci, dans un style que je qualifierais de pop-folk, un solo de guitare électrique y faisant figure d'exception ("We need to change").
Accent anglais impeccable (il a vécu en Angleterre), mélancolie, nostalgie, ambiances douces-amères ("I want you tonight") mais toujours avec un esprit positif... Lylac a bien des points communs avec son compatriote Tamino, le côté oriental en moins.
À l'image de la pochette, l'album est connecté à la nature. Pas sous un angle botanique, mais sous un angle artistique.
Son programme ? Vivre comme des oiseaux, chanter des chansons, avec un cœur de rebelle ("Rebel heart"). Paisible pourtant, il en appelle aux rêveurs de tous poils ("Dreamers"), sent les vents tourner et irait bien jusqu'à changer le monde ("We need to change") et se débarrasser de ces « fake plastic trees »... Tiens tiens, référence à Radiohead ?
Puisqu'il faut quand même critiquer, je déplorerais l'abondance du violon. Ou plutôt de l'usage qui en est fait, souvent un peu trop sirupeux.
Malgré cela, je ne sais pas, j'aime ce mec dont la voix, l'attitude, le visage, le regard me rappellent un copain d'enfance et la carrière de chanteur qu'il aurait (peut-être) pu faire s'il l'avait voulu.
En écoutant Lylac j'y repense. Il est l'étranger, dit-il ? Pas pour moi, non. Au contraire, il sonne étrangement familier, il me 'parle'. C'est précieux ce phénomène-là. Et à chaque fois ça me fait le coup.
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On a le temps. Les morceaux sont tous dans les 4 minutes, voire 5 ("Sisters of mercy", "Stranger").
Le seul risque avec cet album, c'est d'en avoir fait assez vite le tour. 9 titres seulement. Les mots sont simples, la musique coule toute seule, coule de source, suivant l'onde des cordes glissantes ("Stranger") qui ne manquent jamais d'accompagner la voix, hors du temps. Je pense que parvenir à un tel résultat n'est pas aussi facile qu'on pourrait le croire. -
Sisters of mercy
My bird
Rebel heart -
As we run from the day
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La phrase
« What are we waiting for to live like birds again » ("Rebel heart")
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luilylac.be (477 Visites)
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…Et maintenant, écoutez !
- homerecordsbe.bandcamp.com/album/im-the-stranger (182 Visites)
- www.deezer.com/fr/album/133829692 (262 Visites)
- open.spotify.com/album/1wLTCVZJe391qHWei2LjD1 (143 Visites)
- www.youtube.com/watch?v=gKAU1nhs8Jw&list=OLAK5uy_n3afJnu1Um_gX-XxvmQPCcTXXYTuTYAWw (174 Visites)
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Créé le14 février 2021
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