No Money Kids - Factory
Factory sonne toujours 2 fois
Ces deux garçons n'ont pas d'âge. Comme leur musique. On peut dire que c'est du blues, oui, mais ce serait beaucoup trop limité. De l'électro ? Tout de même pas, ce serait abusé. Alors du rock ? Tant que ce terme demeure fourre-tout, on peut.
Une chose est sûre en tout cas : ils se sont trouvés. Leur complémentarité depuis 2015 n'est plus à démontrer : guitare électrique et chant pour l'un, basse et machines pour l'autre, telle est leur formule. Magique, la formule. Capable d'enflammer une salle, un bar, un film, une série... et même d'habiller une émission sportive !
Je dois vous avouer que j'avais un peu boudé leur 3e album, Trouble. Même si je comprenais leur besoin d'évoluer, ça ne partait pas dans le bon sens, à mon avis, avec quelques incursions hip-hop et invités ad hoc qui me laissaient présager pire pour la suite.
Avec Factory, ils semblent revenus à de meilleures dispositions, avec un retour aux thèmes originels du blues de Robert Johnson ("Crossroad"), mais également ce côté crasseux et industriel qui leur va si bien ("Factory blues"). Et du riff, bon sang, du riff ! ("Shine a light", "No matter", "Crossroad", "Angel dust", entre autres).
Comment ça bastonne ! Avec de vraies petites bombes et du gros son à l'américaine ("Brother", "Work on").
Mais aussi du trop cool ("Alone", "Bridge in town").
Et la note-qui-pleure sur "Why I'm so cold" devrait sûrement vous habiter un bon moment.
Si les premières plages ne devraient pas trop déstabiliser les fans, on remarquera du changement et de l'innovation sur les dernières : "Angel dust" ne jurerait pas dans le répertoire de Yodelice, "Birds" dans celui de Piers Faccini, "Bridge in town" dans celui de... je sais pas moi, cherchez un peu par vous-même.
Pour l'anecdote, vous découvrirez quelques mots en français (sur "Alone"), une grande première chez eux !
Allez, au final, je parie qu'on réécoutera tout ça avec le même plaisir dans 10 ans. Car cette musique n'a pas d'âge.
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Pas grand chose à dire dans cette rubrique, tant l'utilisation de la longueur ne semble rien avoir de notable dans ce disque.
Hormis "Factory blues", qui se limite à poser l'ambiance avec ses 2:53, les 3 minutes sont la règle, 4 dans le meilleur des cas. "Dear friend" frôle les 5 mais on peut le regretter, au contraire de "Why I'm so cold" ou de "Bridge in town", qui auraient peut-être mérité encore plus de développement.
La version CD comporte un titre bonus énergique ("Queen") – faisant passer le LP 46' à un LP 49' indiqué sur la pochette – qu'il aurait juste fallu placer ailleurs qu'au bout du CD, puisque "Bridge in town" offre une conclusion bien supérieure. -
Crossroad
Alone
Brother -
No matter
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La phrase
« You can be someone if you wanna see » ("Factory blues")
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euxnomoneykids.com (32 Clics)
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…Et maintenant, écoutez !
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Créé le26 décembre 2021
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