Oslo Tropique - Entre les mains des robots
T'as beau pas êtr' robot (ooooh-oh-oh-oh)
Pourquoi écouter Oslo Tropique ?
Parce qu'il ne faut pas se fier à leur nom, voulu comme "un oxymore climatique". Ils viennent de Toulouse et de Chartres (simple, quoi), et ne jouent pas de la salsa ou de la biguine, mais du rock. En français. Pas en norvégien.
Parce que certains sons, certains riffs, semblent quasiment empruntés au metal ("Nuits verticales", "Un pavé dans l'écran"). C'est dire si ça va être bourrin. Pour autant, ne vous attendez pas à vous prendre beaucoup de bruit pour rien dans la tronche. Car il y a un peu plus que ça.
Parce qu'il y a forcément une influence Bashung : "Aucun terminus" évoque "Aucun express", et l'album ouvre par les mots « La nuit je m'en... fuis ».
Parce que, dans ce type de musique, la qualité du chant n'a pas vraiment d'importance, seule l'énergie compte, explosive en concert, pourrait-on penser. Et pourtant... Christophe dégage une véritable présence, nécessaire pour porter leurs textes, qui passeraient inaperçus autrement.
Sa diction me fait penser à Paul Personne, à Kent, à l'éphémère groupe Melville... des gens comme ça.
Même s'il n'est certainement pas un grand chanteur – ce n'est pas le but – il tient largement sa place, et en plus il surprend son monde par ses décrochements inattendus dans les aigus.
Parce que la basse dépote. Parce que la batterie nous laisse en suspension sur la fin de phrase musicale... pour mieux venir écraser in extremis le début de la suivante ("Barbara").
Parce que ça parle politique évidemment (suivez la cravate mauve du brûlot "Les chaînes info"), ça parle société ("La jungle"), ça parle environnement ("Les camions bennes", où le narrateur se met à la place de... détritus divers !) et ça parle insomnies ("Nuits verticales", "Non-stop").
Parce qu'en pleine Première Guerre Mondiale une certaine "Barbara" donne de l'amour à un soldat français. Qui est-elle ? une prostituée ? une allemande ? À vous de voir.
Parce que moi aussi JE VEUX VOIR DES MOUETTES !
Parce que quand il y a un os dans l'eau, c'est trop et ça pique.
Parce que, finalement, pas besoin de se demander pourquoi écouter Oslo Tropique ; faut écouter c'est tout.
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C'est court et brut, pour ne pas dire brutal, quand nécessaire. D'un maximum de 4:21 pour l'inextricable "jungle" à un minimum de 2:26 jeté "par-dessus bord" et un peu bâclé.
Dommage d'ailleurs que les deux-trois chansons de la fin soient à mon sens très en-dessous des autres. Ça laisse un goût amer après l'album... qu'il vaut mieux donc quitter à temps. (Ou passer en ordre aléatoire.) (Ou aller voir en concert.) -
Les chaînes info
Non-stop
Aucun terminus -
Un pavé dans l'écran
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La phrase
« Votez, votez, votez, votez, votons à sens unique » ("Les chaînes info")
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euxwww.facebook.com/OsloTropiqueRock (103 Clics)
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…Et maintenant, écoutez !
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Tagsénergie | Melville | Paul Personne | Alain Bashung | riff | Kent | oxymore | basse | batterie | rock français
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Créé le31 août 2022
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Merci à Earvin Ngapeth et à toute l'équipe de France de volley-ball.