Verdée - Dans nos pas
Verdée lendemains qui chantent
Voici une nouvelle venue dans la nouvelle chanson française. Légère, mais créative. À texte, mais sans délaisser la stéréo ("Reine et roi"). Fluide, mais entraînante. Sage, mais concernée.
Alors que Robi ne semble toujours pas confirmer les qualités remarquées dans son 1er album – hélas – la bonne nouvelle est qu'apparaissent de nouvelles artistes que je perçois comme ses petites sœurs. On ne présente plus Clara Luciani, qui ressemblait à la chanteuse de "On ne meurt plus d'amour" par ses lignes de basse et par ses refrains entêtants. Verdée, elle, lui ressemble par son phrasé, par son écriture poétique et par l'inventivité de ses arrangements ("Souviens-toi", "Le jour").
À l'écoute de Dans nos pas, on peut aussi voir une similitude avec Émilie Simon (en moins électro), avec La Féline (en moins pop), avec Camicela (en moins sombre), avec Autour de Lucie (en moins guitare).
De tête, on croirait voir Michel Berger jeune mais, bien qu'elle soit pianiste comme lui, ses airs font parfois penser aux vieux France Gall ("Le dernier de ceux").
Voilà qui devrait camper un peu le tableau. Ou pas.
Arborant un panier d'osier à l'épaule droite (mais pourquoi ??), celle qui officiait 10 ans plus tôt sous le nom "Katia Goldmann et Lui" s'est donc relancée sous l'appellation de Verdée. Un nom qui colle assez bien à son nouveau projet, à ce style fait de samples des multitudes de petits bruits trouvés dans la nature et qui font toute sa richesse. Comme Beethoven, mais avec d'autres moyens. Aucun rapport avec Verdi, en revanche !
Les textes sont à l'avenant, bucoliques ("Le cœur et la sève"), réflexions sur l'état du monde ("Dans nos pas") et de la planète ("Le dernier de ceux").
On se laisse charmer par la (fausse) comptine "L'amour en défaillance", tandis que le refrain sans mot du langoureux "Atome", fait de ouh ouh ouh aigus, ponctués de déflagrations en contretemps, devrait rapidement vous habiter.
Et on termine sur un "Mens-moi" pas aussi rock que celui d'Axel Bauer bien sûr, mais le thème est le même : cette supplique masochiste à l'autre, cette exhortation douloureuse au mensonge, à faire semblant de s'aimer encore.
À présent, vous devez avoir capté tout l'intérêt du paysage sonore de Verdée, la nouvelle venue. Une bonne nouvelle.
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La longueur n'est pas de mise. Dans la lignée d'une chanson française populaire et des 45 tours d'antan. Tout est en-dessous de 4 minutes. Sans avoir non plus de "mini-chanson" ni de piste intermède, puisqu'il y a toujours au moins 2:30. Et une moyenne de 3:17 par chanson.
La plus courte ("Le jour") est placée au début : ainsi l'auditeur n'aura pas le temps de zapper sur un autre artiste qu'il sera déjà en train d'écouter le 2e titre.
On aimerait parfois s'attarder un peu plus dans certaines ambiances, dans "Atome" ou dans "Reine et roi" (les deux plus longues) car on sent que l'artiste en a encore sous le pied... peut-être réservé au live ? -
Atome
Souviens-toi
Reine et roi -
Les fugitifs
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La phrase
« Et ton âme s'abandonne à mes seins » ("Reine et roi")
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…Et maintenant, écoutez !
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Créé le4 mars 2020
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