Nick Porsche - Big fish
Petit poisson deviendra grand
Dès l'ouverture de l'album avec le granguignolesque "Come a little closer", j'ai humé un parfum de Tim Burton... sans même savoir que celui-ci avait fait un film s'appelant également Big fish ! Comme quoi !
Côté filiation, musicale cette fois, celle avec Puts Marie paraît naturelle et évidente, surtout sur les morceaux un peu lunaires ("It's better to love her", "Big fish", "Too much for me"). On n'est pas le batteur d'un groupe comme celui-là pendant 20 ans sans en garder une influence ! ...Mais peut-être que c'était aussi Nick Porsche qui avait une influence sur Puts Marie ? Ça marche dans les 2 sens.
Pour autant, en empoignant le micro, le musicien ne fait pas du Puts Marie bis, mais a l'intelligence de proposer autre chose. Bien joué.
Le côté cool, reggae léger, voix fluide, me rappelle exactement ce que je disais du dernier Jil Is Lucky il y a peu.
Sur les morceaux plus évaporés ("Sorrow"), je pense aussi, curieusement, à la chanteuse Sade !
Évidemment, on a là un album de batteur, truffé de cloches et de percussions partout, et même d'un peu de samba ("Solo"). Bien que le Biennois d'adoption ait refilé les baguettes à Hannes Prisi, pour mieux se concentrer sur l'écriture des chansons, et sur le chant – plutôt une bonne surprise d'ailleurs – ainsi que sur les guitares rythmiques et sur les claviers, on se doute qu'il a accordé un soin particulier aux partitions de son instrument de prédilection.
Le choix de "Justify" comme single ne se justifie pas vraiment car pour moi il y a dans la liste bien plus percutant ("All I need" par exemple) que ce titre un peu passe-partout. À moins que ce soit justement le but recherché : qu'il passe partout (!)
Les textes parlent d'amour et de peine, de besoin et d'envie. "I can't get enough" reprend le thème stonien de l'insatisfaction (« And I've tried and I've tried »).
Ce Big fish finit malheureusement en queue de poisson sur une reprise de "Sunny" sans grande originalité, dont on aurait pu se dispenser. On ne peut pas aller voir un Tim Burton tous les jours.
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On se donne un peu de longueur, puisqu'on est presque tout le temps à 4 minutes par chanson, un peu plus un peu moins.
"It's better to love her" est la plus planante et elle en fait 5, il fallait bien ça pour ce monument (avec son petit côté Deep Purple).
Les paroles sont parfois trop courtes pour permettre cette étendue, à l'image d'un "All I need" contraint à doublonner son unique couplet, dommage.
"Big fish" (4:25) pose une belle ambiance, qu'est-ce que j'aimerais en entendre une version longue !
L'anomalie selon moi est d'avoir placé "Too much for me" en 2e piste, alors qu'elle a plutôt l'allure d'une chanson de fin. Ne vous laissez pas décontenancer, enchaînez, vous ne le regretterez pas. -
It's better to love her
All I need
I can't get enough -
Sunny
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La phrase
« He used to be a serious clown » ("Big fish")
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luiwww.nickporsche.com (343 Clics)
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…Et maintenant, écoutez !
- nickporsche.bandcamp.com/album/big-fish (177 Clics)
- www.deezer.com/fr/album/157555782 (233 Clics)
- open.spotify.com/album/6D0dkW9v8JiKIlbgYNrBaP (166 Clics)
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Créé le3 août 2020
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